Bénéfice primaire et secondaire de la maladie



 

Le bénéfice de la maladie désigne d'une façon générale toute satisfaction directe ou indirecte qu'un sujet tire de sa maladie.
Le bénéfice primaire et celui qui entre en considération dans la motivation même d'une névrose : satisfaction trouvée dans le symptômes, fuite dans la maladie, modifications avantageuses des relations avec l'entourage.
Le bénéfice secondaire pourrait se distinguer du précédent par :
- sa survenue après coup, comme gain supplémentaires ou utilisation par le sujet d'une maladie déjà constituée ;
- son caractère extrinsèque par rapport aux déterminisme initial de la maladie et au sens des symptômes;
- le fait qu'il s'agisse de satisfactions narcissiques ou liées à l'auto-conservation plutôt que de satisfaction directement libidinales.

Bénéfice primaire


Le bénéfice primaire de la maladie est lié à la satisfaction que le sujet éprouve dans l’apparition et le développement des symptômes d’une névrose*. Freud définit le bénéfice primaire comme « la solution la plus commode en cas de conflit psychique » dans la mesure où elle « épargne un effort ».
La modification des relations de l’entourage du patient à son avantage peut aussi être considérée comme un bénéfice primaire de la maladie. Par le mécanisme de la fuite dans la maladie, le sujet se réfugie dans des symptômes douloureux pour éviter d’autres conflits beaucoup plus insupportables.
Ainsi le symptôme* névrotique permet-il une réelle réduction des tensions. Le patient retire donc bien un bénéfice primaire, voire plusieurs, de sa névrose.

 Bénéfice secondaire


Le bénéfice secondaire survient après coup* comme un gain supplémentaire retiré d’une maladie déjà installée et concerne des satisfactions davantage narcissiques que libidinales. Le moi* doit alors livrer un combat défensif secondaire face au(x) symptôme(s) et pactiser avec lui (eux) pour tenter d’en recueillir un avantage secondaire. 
S. Freud distingue le bénéfice primaire de la maladie, « solution la plus commode dans le cas d'un conflit psychique », dans la mesure où « elle épargne d'abord un effort », du bénéfice secondaire, effort du moi pour pactiser avec une maladie déjà installée. Dès lors, le moi s'adapte au symptôme comme il le fait ordinairement pour le monde extérieur. Cet effort se heurte, cependant, à l'un des aspects irréductibles du symptôme qui est d'être un substitut de la motion pulsionnelle refoulée, renouvelant continuellement son exigence de satisfaction et entraînant le moi dans une nouvelle lutte défensive.


Le bénéfice primaire d'un SYMPTÔME est l'absence d'ANGOISSE et de CONFLIT qui résulte de sa formation. Le bénéfice secondaire est constitué par des avantages pratiques qu'on peut obtenir en utilisant le symptôme pour influencer ou manipuler d'autres personnes. Par exemple, le bénéfice primaire de l'AGORAPHOBIE est l'absence d'angoisse et de conflit concernant l'AMBIVALENCE envers les figures parentales grâce au fait qu'on ne peut quitter le foyer; le bénéfice secondaire, c'est la possibilité d'utiliser le symptôme pour éviter des engagements désagréables ou pour contraindre les autres à vous accompagner. La famille des malades a tendance à être très consciente des bénéfices secondaires de la névrose mais à oublier ses bénéfices primaires.

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